Les principes de production

citrouilles

La conduite des productions végétales est basée sur l’amélioration constante de la fertilité et de l’activité biologique des sols et privilégie l’apport d’amendements organiques. L’utilisation de produits chimiques de synthèse est interdite. Il s’agit de nourrir le sol pour nourrir la plante. En production de légumes, de nombreuses espèces sont cultivées, chacune ayant des besoins particuliers.

Gestion des adventices, maladies et ravageurs

La protection biologique des plantes suppose une observation constante de la nature dans son ensemble.
L’apparition de maladies ou de parasites sur nos plantes révèle des erreurs culturales ou des conditions de développement défavorables.
Un des buts de l’agriculture biologique est de renforcer les mécanismes de résistance propres aux plantes et de favoriser les processus de régulation naturels. Les mesures préventives sont donc fondamentales dans le travail au quotidien du maraîcher bio.

L’assurance d’une bonne maîtrise des adventices, des maladies et des ravageurs réside dans plusieurs principes:

  1. la rotation des cultures,
  2. une bonne gestion de son sol,
  3. le choix de variétés rustiques et adaptées,
  4. le choix d’itinéraires adaptés (dates de semis et plantation, densité, appropriée…)
  5. la protection des auxiliaires naturels (haies, bandes fleuries…),
  6. le choix de techniques : désherbage mécanique, désherbage thermique, faux semis, utilisation d’engrais verts, introduction d’auxiliaires de cultures, utilisation de filets anti-insecte,

De façon générale, bien connaître les adventices, les ravageurs et les maladies est gage de réussite.

La planification

La planification est un élément essentiel du bon fonctionnement d’un atelier maraîchage. En anticipant les besoins en légumes tout au long de l’année et en recoupant ces besoins avec un planning de culture adapté à la région, on peux ainsi déterminer un calendrier de plantation et de semis pour chacune de ses parcelles.

Bio en Normandie a réalisé un calendrier de mise en terre permettant de se repérer dans les différentes dates de semis, plantation et récolte pour les principaux légumes. Nous avons également mis en place un tableur servant de support à la planification. Il part de l’estimation des ventes tout au long de l’année pour parvenir aux surfaces de chaque légume et enfin aux quantités de semences et plants à commander.

La rotation

En maraîchage biologique, une attention particulière est apportée à la rotation des cultures : c’est une clé importante de réussite car elle limite les risques sanitaires.
La gestion de l’azote est une autre dimension à prendre en compte, d’où le recours aux légumineuses captant l’azote de l’air, aux engrais verts hivernaux piégeant les nitrates disponibles dans le sol à l’automne, au compost, etc.

La rotation est un principe de base essentiel en agriculture biologique. Elle consiste à alterner les familles botaniques lors de la succession des cultures ainsi que les types de légumes (feuilles, fruits, racines, etc.).

Les objectifs d’une rotation en maraîchage bio sont nombreux :

  1. Limiter la concentration des parasites et pathogènes sur la parcelle en coupant leurs cycles de développement,
  2. Prospecter le sol à différentes profondeurs, en alternant des plantes ayant des systèmes racinaires différents (fasciculé, pivotant),
  3. Alterner des cultures ayant des besoins minéraux différents, dus à des développements végétatifs différents (légumes racines ou tubercules, légumes feuilles, légumes fruits et graines),
  4. Maintenir les terres propres grâce à l’alternance de cultures faisant appel à des techniques différentes de lutte contre les adventices (paillage, sarclage/cultures en plein, buttage),
  5. Assurer la fertilisation de fond sur une tête de rotation, qui sera une culture gourmande et supportant des apports massifs en amendements organiques, éventuellement peu décomposés,
  6. Placer en fin de rotation les cultures n’exigeant aucun apport de matière organique.

La gestion de la rotation est plus délicate sous abris qu’en extérieur. En effet, la famille des solanacées (tomate, aubergine, poivron) revient très souvent et est indispensable à la commercialisation.

La fertilisation

Nourrir le sol pour nourrir la plante » est un des principes de bases de l’agriculture biologique. En effet un sol en bon état permet aux racines des légumes un développement optimal. Par conséquent, le sol doit avoir une bonne structure, être bien drainé, être chaulé si nécessaire et enrichi en matière organique.
La fertilisation doit être adaptée au type de sol. Ainsi une analyse de sol est souvent nécessaire

La fertilisation est basée sur des rotations longues des cultures, des engrais verts et l’épandage d’effluents bio. Si ces méthodes ne suffisent pas, d’autres engrais peuvent être utilisés, y compris des effluents conventionnels d’origine non industrielle, à condition qu’ils soient dans la liste positive dédiée. Par accord tacite, l’interprétation courante est qu’il est possible d’utiliser le fumier d’un élevage dès lors qu’il n’est pas « hors-sol ».

L’azote minéral est interdit. L’apport d’effluents ne doit pas dépasser 170 kg N/ha, cette limite annuelle ne s’appliquant qu’aux engrais organiques d’origine animale.

Récolte et stockage

Certains légumes se conservent peu et doivent être récoltés peu de temps avant la vente, tandis que d’autres peuvent être conservés plusieurs mois. Une bonne conservation de ces légumes permet notamment de proposer une gamme diversifiée l’hiver.
Récolter les légumes au bon moment en évitant les blessures est un premier pas pour une bonne conservation. Il est ensuite important de les conserver à une hygrométrie et une température optimales.

L’azote minéral est interdit. L’apport d’effluents ne doit pas dépasser 170 kg N/ha, cette limite annuelle ne s’appliquant qu’aux engrais organiques d’origine animale.

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