La culture du chanvre en agriculture biologique

La rotation est la clef de voûte de la production biologique. Son allongement, la diversité et la complémentarité des cultures sont très recherchées en Agriculture Biologique.
C’est pour ces raisons que la culture du chanvre est très intéressante car elle présente des intérêts agronomiques et environnementaux :

  1. le chanvre est une excellente tête de rotation
  2. c’est un bon précédent à céréales
  3. c’est une culture moyennement exigeante en azote
  4. c’est une culture qui permet de couper les cycles des maladies et des ravageurs
  5. c’est une plante dite nettoyante
  6. son système racinaire participe à l’amélioration de la structure du sol.

Le chanvre est intéressant dans une rotation biologique car il apporte de la diversité, une bonne gestion des adventices et c’est un bon précédent pour les céréales, y compris le blé.
Autre point important, les besoins en chanvre bio (différent du chanvre bio textile) continuent d’augmenter que ce soit sur la partie chènevis pour l’alimentation (graine, huile, farine), l’hygiène ainsi que le reste de la plante (fibre) dans l’automobile, l’isolation, …

 

Description – Mise en oeuvre

 

 

« Je choisis la ou les parcelles qui seront implantées en chanvre en fonction de leur état de salissement. Cette plante étant « nettoyante » par sa densité et sa hauteur, je l’utilise pour assainir mes parcelles. Le semis a lieu après le maïs, autour du 15-20 mai, il faut que la terre soit bien réchauffée pour avoir une levée rapide. La réussite du chanvre est vraiment liée au semis et à sa levée qui peut être délicate. Le lit de semence doit donc être le plus fin. Le labour n’est pas sytématique. Je fais soit 3 passages de chisel suivi d’un semis au combiné soit 1 déchaumage, 1 labour puis semis au combiné. Je sème à 60 kg/ha, dose de semis assez forte pour éviter que les adventices prennent le dessus vu que le potentiel de salissement est élevé. Une fois le semis réalisé, il n’y a plus aucune intervention jusqu’à la récolte ! Selon les variétés et les années, la récolte a lieu fin septembre – début octobre. Il y a tout d’abord, un passage de moissonneuse, le plus haut possible pour ne récolter que les graines. Le chanvre est sensible à l’égrenage. Ensuite je fauche la paille que je laisse sècher 8 jours et rammassage au roumbaleur. La récolte est la partie la plus délicate, il faut à tout prix éviter que la paille ne s’entortille autour des roulements ».
Témoignage de l’agriculteur à Montrabot (50) :

Résultats

« Les rendement pour le chanvre se situent en moyenne à 10 q/ha pour le chènevis et 6-7 T/ha pour la paille ».
Le chanvre peut bénéficier d’aide couplé si « l’agriculteur dispose d’un contrat avec un transformateur ou un semencier. Les variétés utilisées doivent avoir une teneur en tétrahydrocannabinol inférieure ou égale à 0,2, les étiquettes se semences certifiées servent de justificatifs ».

Reproductibilité

Cette technique est reproductible dans les système céréaliers ou de polycultures élevages bio. Par contre, avant de se lancer dans cette culture, il est important d’avoir un contrat avec un transformateur.