Un aperçu de la filière volaille en 2019

Etat des lieux de la production biologique en France

Evolution des cheptels nationaux de poulets de chair et de poules pondeuses conduits en bio de 2013 à 2018
Evolution des cheptels nationaux de poulets de chair et de poules pondeuses conduits en bio de 2013 à 2018

Depuis les années 2000, la France est le premier pays
producteur de poulets Bio dans l’UE, loin devant
l’Allemagne, la Belgique, l’Italie et le Royaume-Uni.
En 2018, on observe une progression moindre des
effectifs (+ 13%) et une évolution de 9% sur le nombre
de exploitations certifiés Bio.
Les poulets Bio représentent 96 % de la production de
volailles de chair Bio en France

12,9 millions de poulets de chair bio

961 Exploitations certifiée

Evolution-des-mises-en-place-annuelles-de-volailles-Bio-1000-tetes-
Evolution des mises en place annuelles de volailles Bio (1000 têtes)

Deuxième pays producteur d’œufs biologiques en
Europe (21 % de la production) après l’Allemagne (26
%), et devant les Pays-Bas (11 %).
En 2018, une évolution record.
+ 30 % des effectifs de poules pondeuses en bio en
rapport l’année de 2017.
14% plus d’exploitations que l’année de 2017.

2027 Exploitations certifiés

6,6 Millions de poulets pondeuses bio

La production de poulets bio ne représente encore que 2% de la production de volailles française. Par contre l’évolution des mises en place est arrivé à 12,6 millions de volailles Bio en 2018, soit + 20%/2017. « Cette croissance est la réponse à la demande des consommateurs et le développement de la GMS sur des circuits spécialisés bio ».

Les français consomment en moyenne 217 œufs par an et par habitant. Cette consommation est au-dessus de la consommation européenne (213 œufs/an/habitant). Au moment de choisir leurs œufs, les deux principaux critères sont le mode d’élevage des poules et leur origine française. Ce qui fait que la production d’œufs en système alternatif se développe au cours des années. Entre 2002 et 2017 la part des poules en élevages « alternatifs » a plus que doublé, 37% en 2017. L’objectif de la filière est de faire progresser cette tendance pour atteindre 1 poule sur 2 non élevée en cage d’ici 2022.

segmentation des achats de poulets bio par les ménages en 2018 (en volume)
segmentation des achats de poulets bio par les ménages en 2018 (en volume)

« En somme, près d’un poulet sur 4 (24 %) acheté par les ménages français, PAC et découpes confondus, est un poulet Bio ou Label Rouge »

Etat des lieux de la production biologique en Normandie

Evolution du nombre d'exploitations et du cheptel de poulets de chair bio en Normandie
Evolution du nombre d'exploitations et du cheptel de poulets de chair bio en Normandie

La production de volailles de chair bio en Normandie a progressé depuis 2011. En 2018, l’évolution est de 23% par rapport à 2017.
Par contre, la région a encore une représentativité faible face à autres régions. La région Pays de la Loire est la première région productrice de poulets de chair Bio avec 229 exploitations en 2018.
Au sein de la région Normandie, 68% du cheptel de poulets de chair se trouve dans le Calvados et l’Orne.

Cheptel de poulets de chair

Département Nombre de têtes
Calvados
29 400
Manche
13 346
Orne
27 554
Eure
3 600
Seine Maritime
9 950
Evol./17
23%
Representativite-du-nombre-dexploitations-volailles-chair-par-region

Poules pondeuses biologiques

Similaire à la production des poulets de chair, la production des œufs bio en Normandie se
développe depuis 2011, malgré les réflexes de l’Influenza aviaire, qui a ralenti la croissance la production avicole en 2016 – 2017.
Environ 67% des exploitations de poules pondeuses se trouvent en Bretagne, Auvergne-Rhone-Alpes, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.

Evolution du nombre d'exploitations et du cheptel de poules pondeuses bio en Normandie

Cheptel de poules pondeuses

Département Nombre de têtes
Calvados
28 278
Manche
28 008
Orne
36 226
Eure
27 971
Seine Maritime
31 888
Evol./17
74%

Aspects réglementaires

Les volailles bio naissent et sont élevées dans des exploitations biologiques. Mais les éleveurs peuvent introduire des poussins non biologiques âgés de moins de trois jours.
Au moins 20 % de la ration annuelle est constituée d’aliments produits sur l’exploitation.
En cas d’indisponibilité en matières premières riches en protéines issues de l’AB, l’achat d’aliment non biologique
autorisé par période de 12 mois est de 5 % de la MS de la ration annuelle. En agriculture biologique, les coûts avec
l’alimentation sont élevés vu que la fabrication d’aliments à la ferme est plutôt rare, principalement en élevage de poules pondeuses. En France, 59 % des aliments complets biologiques sont à destination des volailles (FIBL).

Elevages de poules pondeuses

Après une enquête réalisée par la FNAB et l’Agence Bio (2017), on trouve quatre catégories d’élevages en fonction de la taille et du mode de commercialisation :
46 % des élevages ont moins de 500 poules qui privilégiant la vente directe.
17% des élevages ont de 500 à 6000 poules où au moins deux tiers du CA des œufs sont vendu en circuits courts.
Des élevages en circuits longs qui combinant œufs et outres productions représentent 58% du cheptel de poules
pondeuses et 24% des élevages, celles-ci ont en moyenne 6000 poules.
13% des élevages sont spécialisés en œufs en circuits longs.
En Normandie, les élevages se divisent entre moins de 2000 poules et de 7000 à 9000 poules. Par département, l’Orne et la Seine-Maritime ont plus de têtes, mais le cheptel de poules pondeuses est similaire avec celui des autres départements.

Le marché des œufs bio est en continue progression et une montre une forte demande des consommateurs. Cette progression reflète directement sur la filière des œufs bio où est observée une augmentation du nombre d’élevage mais également à l’augmentation de la taille de ces élevages.
Par conséquent, des élevages de plus de 15 000 poules pondeuses sont apparus en France. Ils ne représentent encore que 2 % des exploitations mais déjà 20 % du cheptel. Pour la FNAB « ces fermes ne sont pas en cohérence avec les principes fondateurs de l’agriculture biologique ».

Un système bio cohérant doit :
Limiter la taille des bâtiments afin de rester cohérent avec le potentiel de production des terres et l’accessibilité des animaux au parcours ; Favoriser l’accès effectif des pondeuses au plein air en vue d’une optimisation du bien-être animal et de la prise alimentaire en extérieur ; Favoriser l’autonomie et le lien au sol à l’échelle de la ferme pour un système de production durable.

Evolution-de-la-repartition-des-tailles-delevage-en-nombre-de-tete

Bibliographie

Œufs bio, les défis du changement d’échelle. Actes du séminaire organisé par la FNAB et le SYNALAF le 14 novembre 2017.
Rapport d’activités – 2018. Volaille Française.
Les élevages de poules pondeuses bio en France. Publie le 27 août 2019. Site Produire Bio.
L’agriculture biologique en Normandie (Observatoire données 2017).
Les chiffres 2018 de secteur bio. Agence BIO. Juin 2019.
Performances techniques et coûts de production. ITAVI 2017, données 2016.

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